à savoir
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Une courte corticothérapie n’induit pas d’augmentation de l’appétit ou du poids
Les corticoïdes par voie orale sont efficaces pour traiter les exacerbations d’asthme mais leurs effets indésirables peuvent diminuer l’adhésion du patient au traitement. Ceci est particulièrement vrai pour l’augmentation de l’appétit et des apports alimentaires, résultant en une prise de poids et un changement de morphologie souvent très mal vécus par les patients. Pourtant, si ces effets indésirables sont très souvent observés chez les patients traités au long cours par corticoïdes, ils semblent beaucoup plus exceptionnels chez les patients traités durant quelques jours ou semaines seulement.
L’objectif principal de cette étude était de déterminer si des corticoïdes oraux prescrits durant 10 jours à des adultes souffrant d’asthme provoquaient des changements des taux de leptine, de l’appétit, des apports alimentaires, du poids ou de la composition corporelle (masse maigre/masse grasse).
Pour répondre à ces questions, 55 adultes souffrant d’asthme stable recevaient 10 jours de corticoïdes (prednisolone 50 mg/j) ou 10 jours de placebo, de façon alternative avec un ordre tiré au sort. L’impact de ces traitements sur le poids, la composition corporelle, l’appétit et les apports alimentaires étaient, en autres, évalués.
Les principaux résultats retrouvés montraient qu’il n’y avait pas de différence entre les 2 traitements concernant les variations d’appétit, d’apports alimentaires, de poids ou de composition corporelle. Certains symptômes (troubles du sommeil et désordres gastro-intestinaux) étaient en revanche plus souvent rapportés au cours du traitement par corticoïde que lors de la prise d’un placebo.
En conclusion, les corticoïdes oraux prescrits durant quelques jours pour traiter une poussée d’asthme n’induisent pas de changements notables de l’appétit, des apports alimentaires, du poids ou de la composition corporelle.
Nous pensons que ces résultats peuvent encourager les patients à accepter plus facilement une corticothérapie courte si leur maladie le nécessite. Attention cependant aux corticothérapies courtes mais fréquemment répétées, qui conduisent souvent à des expositions chroniques !
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