Cœur et vaisseaux
Description : l’hypertension artérielle induite par la cortisone est souvent modérée et ne se manifeste habituellement par aucun symptôme. Le diagnostic est en général posé par le médecin lors de la mesure de la pression artérielle en consultation. Par ailleurs, les patients traités durant de nombreux mois par corticoïdes ont un risque augmenté d’accident cardio-vasculaire et de phlébite.
Fréquence : le diagnostic d’hypertension artérielle est posé chez 10 à 20% des patients traités par corticoïdes, la plupart du temps après plusieurs mois de traitement. Cette fréquence n’est pas beaucoup plus élevée que celle observée chez des patients du même âge, du même sexe, souffrant de la même maladie mais non traités par corticoïdes. Les accidents cardio-vasculaires (angine de poitrine, insuffisance cardiaque) et les phlébites demeurent rares.
Sujets à risque : les facteurs de risque d’hypertension cortico-induite sont mal connus. Cette hypertension pourrait être associée à la prise de poids et aux modifications morphologiques induites par les corticoïdes plus qu’au traitement lui-même. Par ailleurs, le risque serait faible pour des posologies de cortisone inférieures à 15-20 mg/j. Les apports en sel semblent peu influencer l’apparition d’une hypertension induite par les corticoïdes.
Traitements courts versus traitements prolongés : une hypertension artérielle peut apparaitre dès les tous premiers jours d’un traitement par Cortancyl® ou Solupred ®. Cependant, la plupart des cas sont observés après plusieurs semaines ou mois de traitement. Il en est de même pour les accidents cardio-vasculaires.
Prévention/traitement : la dose et la durée de traitement minimales doivent être recherchées. Il est probable que la pratique d’un exercice physique régulier et la limitation de la prise de poids permettent de limiter le risque d’hypertension artérielle. Si cela est insuffisant, des traitements spécifiques (antihypertenseurs) peuvent être prescrits. Les patients doivent consulter en cas de douleurs inhabituelles dans le thorax ou dans les mollets ou en cas d’essoufflement anormal.
Dépistage : la mesure régulière de la pression artérielle (auto-mesure dans les pharmacies ou à l’aide d’appareils disponibles dans le commerce ou mesure par le médecin lors des consultations) est recommandée.
Réversibilité : l’hypertension artérielle cortico-induite régresse ou disparait lors de la diminution ou de l’arrêt du traitement, notamment lorsque celle ci s’associe à une perte de poids.
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